mercredi 26 mars 2008

Ifrane Michlifen, Histoire de la station de ski

En bordure de la forêt de cèdres, une pente très douce, favorable aux essais et à l’initiation des débutants s’incline jusqu’au refuge. A proximité, immédiate, notamment au lieu dit « Le Grand Cratère » du Michlifen, vaste cirque naturel, d’autres pentes de dénivellation plus ou moins fortes, s’offrent aux skieurs expérimentés dans une vraie belle station de ski qui ne cesse d’attirer des milliers d’amateurs des sports d’Hiver et de montagne.
Le Moyen Atlas a été le premier à voir évoluer des Skieurs au Maroc, et c’est la ville d’Azrou qui a eu le privilège d’attirer les premiers sportifs il y a prés de 75 ans déjà.
Dans le début des années 30, un skieur français Mr Malicet, ancien élève de l’école de Mégène, créa un mouvement favorable au développement du Ski en organisant la première école de Ski au Maroc. C’est ainsi que le premier Ski Club au Maroc a vu le jour en 1932 avec la naissance du club de Meknès puis celui d’Azrou.
En 1934, la première fête des neiges fut ainsi organisée à Azrou.
En 1936 le Ski Club d’Ifrane fut créé. Dès 1937, Le Ski Club d’Ifrane y construit un chalet-refuge. Dans la foulée, la ligue de ski de la Fédération Française vu le jour au Maroc pour y coordonner et organiser les activités de ces clubs et contribuer à la promotion des sports d’Hiver au Maroc des années 30.
En 1957 la fédération Royale Marocaine de Ski fut créée.
De nos jours, grâce aux efforts déployés récemment par la province d’Ifrane, cette belle station des sports d’hiver et de montagne vient d’être équipée d’un remonte pente électrique au petit téléski, d’un centre d’accueil aménagé en hôtel classé 3 étoile et d’un centre d’accueil des sports d’hiver et de montagne.

mardi 11 mars 2008

Kénitra, le site de Banasa

Le site de Banasa (Toponyme actuel : Sidi Ali bou Jenoun) occupe un double monticule étiré du nord au sud sur la rive gauche du Sebou, à 17 km en aval de la ville Mechraa bel Ksiri.
Le site de Banasa et ses alentours ont probablement été fréquentés dès l’époque préhistorique et protohistorique (outils en silex, céramique modelée). Quelques amphores, des lampes à deux becs et des bijoux en or attestent la fréquentation du site à l’époque phénicienne.
Au Vème siècle ou au plus tard au IVème siècle avant J.-C., le site est occupé par des ateliers de potiers dont l’activité se poursuit jusqu’au Ier siècle avant J.-C. De ces installations artisanales dont les traces n’ont été
reconnues, à l’heure actuelle, qu’à l’occasion de sondages limités pratiqués dans le quartier méridional de la ville, sont issus des produits céramiques portant la marque d’influences phéniciennes, grecques et ibéro-puniques, mais témoignant d’une originalité locale indéniable. Les recherches récentes entreprises à Banasa ont confirmé l’importance de la production céramique et ont amplement enrichit le répertoire des céramiques banasitaines par des formes inédites.
En 25 avant J.-C., une colonie romaine portant le nom de Colonia Iulia Valentia Banasa et administrativement rattachée à la province de Bétique (Espagne), est créée à l’emplacement de la cité maurétanienne.
Au début du règne de Marc Aurèle, Banasa devient colonia aurélia, et demeure un centre florissant jusque vers 285 ap. J.-C., date à laquelle la Maurétanie Tingitane est réduite aux territoires situés au nord de l’oued Loukkos. Banasa est alors abandonnée. Toutefois les recherches récentes prouvent que des traces d’une occupation postérieure subsistent.